Hagop Oshagan
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Յակոբ Օշական |
Nom de naissance |
Յակոբ Քիւֆէճեան |
Pseudonyme |
Յակոբ Օշական |
Nationalité | |
Domiciles |
Istanbul (- |
Activités | |
Enfant |
A travaillé pour |
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Hagop Oshagan (arménien : Յակոբ Օշական), né Hagop Kufédjian (Յակոբ Քիւֆէճեան) le à Söylöz dans la région de Bursa, Empire Ottoman, mort le à Alep, Syrie, est un écrivain d'origine arménienne[1],[2]. Aux yeux de nombreux critiques littéraires arméniens, la stature d’Hagop Ochagan en tant que romancier reste inégalée et son nom est fréquemment associé à Balzac, Stendhal, Dostoïevski, Proust et Joyce. De telles comparaisons ne sont pas une simple grandiloquence patriotique[3],[4].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jusqu'à ses seize ans, il reste dans son village natal. En 1899, il découvre au séminaire d'Armache où il poursuit ses études, dans la bibliothèque de l’archevêque, des classiques français comme Balzac et Maupassant et plus tard Proust. Enfui du séminaire, en 1900, il devient instituteur de campagne jusqu'en 1908. En 1902, ses élèves publient à son insu sa première nouvelle, La première larme, qui ouvrira le recueil Les Humbles, publié en 1920.
En 1908, il s'installe à Constantinople. En 1911, il séjourne à Malaga chez son ami écrivain Ardachès Haroutunian, dans la bibliothèque duquel il découvre les romanciers russes, particulièrement Dostoïevski qu'il érigera en modèle.
Il collabore à la revue Navasart de Daniel Varoujan, fondée en 1913. Avec ce dernier, Gostan Zarian et Levon Shant, il fonde en 1914 la revue Mehyan (« Temple païen », 7 numéros parus), qui se propose de retrouver les éléments identitaires du peuple arménien par un retour aux origines et aux mythes fondateurs grâce à l'art et à la littérature[5].
Ayant échappé à la rafle des intellectuels arménien du 24 avril 1915, il se retrouve en Bulgarie en 1917.
Revenu à Constantinople en 1919, il enseigne la littérature au Lycée arménien Guétronagan. Il a pour élève quelques-uns des écrivains que l'on retrouvera dans le manifeste de la revue Menk, publiée à Paris en 1931, et que l'on appellera l’« École de Paris » – qu'il ne se privera pourtant pas de critiquer.
Après l'occupation de Constantinople par les kémalistes, Oshagan quitte définitivement la ville. On le retrouve en Bulgarie en 1922 et en 1924 au Caire.
En 1922, parait sous le pseudonyme d'Oshagan le recueil de nouvelles Humbles, qui ont pour protagonistes des déclassés des villages et les bannis de la société.
Citations
[modifier | modifier le code]- « Une masse qui remue devant nous, sans corps, sans nom […], déchiquetée, vieillie, chassée de son centre, de son pays, de sa religion ».
- « La catastrophe est infinie, mais étrangement uniforme »[6].
Œuvres principales
[modifier | modifier le code]- Les Humbles (1920)
- Le temple des mystères (1922)
- Quand ils sont adolescents (1925)
- Paralipomènes ou Les Restes (3 volumes – Le Caire 1931-1934)
- Par la route du ciel (1936), théâtre
- Stépanos Sunétsi (1938)
- Littérature arménienne (1942)
- Tableau synoptique de la littérature arménienne occidentale (T.1 – 1945)
- La Diaspora et la vraie poésie (1945)[7]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Hagop Kufédjian dit Ochagan », sur larousse.fr (consulté le )
- Jean-Claude Polet, Auteur européens du XXe siècle, Bruxelles, De Boeck, , 906 p. (ISBN 978-2-8041-3932-2, lire en ligne), p. 430
- « Hagop Ochagan », sur armeniantrends.blogspot.com (consulté le )
- (en) « ANN/Groong -- TCC - Hagop Oshagan's "The Humble Ones" », sur groong.usc.edu (consulté le )
- Marc Nichanian, « Sarafian, la conquête de l'exil », Le bois de Vincennes de Nicolas Sarafian, , p. 9 note 4 (lire en ligne)
- Henri Vermorel, Guerres mondiales, totalitarismes, génocides : La psychanalyse face aux situations extrêmes, EDK Editions, , 176 p. (ISBN 978-2-84254-202-3, lire en ligne)
- « L'année du GénocideConstantinople », sur armenweb.org (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nichan Béchiktachlian, La Vie et l’œuvre d'Hagop Oshagan, Paris, Imp. H.F. Djarian, , 39 p.
- Marc Nichanian, « Hagop Ochagan tel qu'en lui-même », Dissonnanze, Milan, 1983
- Krikor Chahinian, Œuvres vives de la littérature arménienne, Catholicossat arménien de Cilicie, , 394 p., p. 315-321
- Marc Nichanian, « L'écrit et le mutisme », Les Temps Modernes, nos 504-506 « Arménie - Diaspora, mémoire et identité », , p. 333-342
- Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
- Jean-Claude Polet (dir.), Auteurs européens du premier XXe siècle, vol. 2 : Cérémonial pour la mort du Sphynx (1940-1958), De Boeck, coll. « Patrimoine littéraire », , 874 p. (ISBN 978-2-8041-3932-2, lire en ligne), p. 430
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :